Le Puy en Velay a eu l'honneur d'une visite prestigieuse du président de la République, gardien de nos institutions, arbitre de l'équilibre des pouvoirs, et garant du respect des principes républicains qui fondent notre pacte social. Tel que notre Constitution le prévoit, il se doit de veiller au strict respect de notre devise mais aussi du principe essentiel qui veut que la France est une République laïque !
En guise de principe essentiel, du mot essence, il n'en retient vraissemblablement que la possibilité de craquer une allumette !
Même si notre histoire est celle d'un pays qui possède des racines catholiques et les fondements d'une société d'inspiration judéo-chrétienne, il n'appartient pas au président de la République de faire ou de s'approprier l'Histoire. Outre le danger que cela représente, il importe de retenir que catholique ou pas, la France n'a pas à se préoccuper de religion pour diverses raisons exprimées ou découlant dans la loi du 9 décembre 1905 :
- la foi est du ressort exclusif de l'appréciation individuelle
- l'Etat garantit et reconnait l'exercice des cultes : c'est une question de liberté de conscience et d'opinion et ce n'est que ça ce qui implique que l'Etat ne s'en mèle absolument pas !
Attention danger car en prétextant ceci, la boîte de Pandore risque de s'ouvrir car on risque d'avoir tout ce qui en découle : il a bien parlé de diversité, de racines et de reconnaissance et sans le dire ouvertement nous propose un modèle communautariste. Ce n'est pas nouveau, celui que l'on surnommait il y a peu "l'américain" veut faire éclater notre modèle républicain qu'il a tant contribuer à éclabousser aidé en cela autant par les faucons de tous bords que par les angéliques crédules. C'est encore une fois l'exemple navrant que deux vieux adages fonctionnent très bien :
- divisons pour mieux reigner
- cela fait des années qu'on accuse le chien d'avoir la rage, il ne reste plus qu'à le tuer.
Vive la République laïque, seule garante d'un strict respect des croyances personnelles et convictions individuelles des uns et des autres.